Quels sont les secteurs les plus concernés par la révolution IoT ?
Pratiquement tous les grands secteurs d’activité possèdent des problématiques auxquelles ...
Pratiquement tous les grands secteurs d’activité possèdent des problématiques auxquelles ...
Qu’est-ce qui distingue l’IoT à destination des entreprises des objets connectés visant le grand ...
Composant clef des projets d’IoT, la plateforme permet aux entreprises de valoriser les ...
Pratiquement tous les grands secteurs d’activité possèdent des problématiques auxquelles l’Internet des Objets permet de répondre. Néanmoins, quelques-uns se distinguent par le nombre de cas d’usage mis en œuvre et la valeur obtenue.
Chaque jour, l’Internet des Objets (IoT) trouve des applications dans de nouveaux domaines. Cependant, les cas d’usage les plus éprouvés se concentrent dans trois grands secteurs plus matures que les autres : l’industrie, la distribution d’eau et d’énergie, ainsi que les transports et la logistique. «Selon une enquête menée par Sigfox, ces trois secteurs combinés mènent aujourd’hui 75% des projets IoT », indique Ronan Trébaol, vice-président chargé des ventes chez Sigfox sur la plateforme Genesis. D’après le cabinet IDC, ils représentent également près de 45% du marché. Enfin, ces mêmes secteurs réunissent la plupart des cas d’usage interentreprises (BtoB).
Le premier secteur en termes d’investissements dans l’IoT est sans conteste l’industrie. Selon IDC, les industriels produisant des biens distincts (automobile, équipements informatiques, avions…) devraient dépenser 119 milliards de dollars US dans l’IoT en 2019, tandis que l’industrie de processus (chimie, pharmacie, agro-alimentaire…) dépenserait quant à elle autour de 78 milliards de dollars.
Dans l’industrie, un cas d’usage courant concerne la chaîne d’approvisionnement ou supply chain. Il s’agit d’équiper les différents points de la supply chain de capteurs afin de suivre en temps réel l’état des stocks, parfois jusqu’au détaillant final. Pour les entreprises, l’objectif est notamment de mieux comprendre l’évolution de la demande côté client, afin d’ajuster ensuite les ordres d’achats et de fabrication dans les usines. C’est aussi un bon moyen de savoir quand réapprovisionner un client, comme dans cet exemple autour de bouteilles de gaz connectées. Enfin, dans les industries comme l’agroalimentaire, qui produit des denrées fragiles, connecter la supply chain permet de s’assurer que les normes d’hygiène sont respectées (conditions de conservation adéquates, pas de rupture de la chaîne du froid…)
Une autre application classique est la maintenance prédictive, qui consiste à installer des capteurs sur des machines ou des composants. Le but : détecter les signaux annonciateurs d’un dysfonctionnement, afin de pouvoir réparer avant qu’une panne ne survienne. Cet usage concerne aussi bien les outils de production utilisés en interne que les biens fabriqués par les industriels : pneus de camions, moteurs, chauffe-eau, climatiseurs…
Le transport et la logistique forment le deuxième grand secteur pour les applications de l’IoT, avec un investissement total qui devrait atteindre 71 milliards de dollars en 2019. Plus de la moitié de cette enveloppe concerne le suivi des biens transportés. « L’enjeu est d’avoir une visibilité précise sur l’ensemble de la chaîne logistique », explique Ronan Trébaol. « Les produits expédiés peuvent être tracés depuis le conteneur en transit sur les mers jusqu’au dernier kilomètre ».
Cela peut se faire par exemple en dotant des palettes de puces afin d’assurer la traçabilité. Les entreprises de transport sont ainsi en mesure de réagir très rapidement en cas de retard et elles peuvent également informer leurs clients en temps réel de la position de leurs commandes. Cette pratique aujourd’hui courante est connue sous le terme d’asset tracking.
La gestion de flotte fait également partie des cas d’usage fréquents dans le domaine du transport. La géolocalisation permet de situer précisément chaque véhicule, afin d’optimiser par exemple les tournées ou de se protéger contre le vol.
Enfin, le secteur des « utilities », qui rassemble toute la distribution d’eau, d’électricité, de gaz et de chaleur, devrait consacrer 61 milliards de dollars aux projets d’IoT en 2019. L’usage le mieux connu du grand public est celui des compteurs communicants, qui permettent aux clients finaux de suivre leur consommation à tout moment, et d’être facturés sur leur usage réel plutôt que sur des prévisions. Certaines sociétés font également appel à l’IoT pour détecter des fuites ou des usages frauduleux sur ces réseaux.
D’autres secteurs s’annoncent très porteurs également pour l’IoT, avec davantage d’applications destinées aux usagers ou aux consommateurs.
Parmi ces derniers figure notamment le domaine de la santé publique, en particulier les hôpitaux. La mise au point de dispositifs connectés permet ainsi d’améliorer le traitement et le suivi de nombreuses maladies chroniques, comme le diabète ou les pathologies cardiaques. Tout comme les logisticiens, les établissements de santé peuvent utiliser l’IoT pour localiser plus facilement le matériel médical mobile, comme les lits, brancards et fauteuils roulants. La maintenance préventive fait également partie des services proposés sur certains équipements, coûteux mais essentiels, comme les appareils d’imagerie médicale.
Les assurances montrent également un fort intérêt pour l’IoT, avec des cas d’usages comme le « pay as you drive » : grâce à des boîtiers connectés embarqués dans les véhicules, les conducteurs prudents peuvent bénéficier d’une réduction sur le tarif de leur assurance automobile. Autres services possibles, la sécurité des biens et des personnes, en intégrant là encore des capteurs aux vélos, motos et automobiles, comme la startup Morio, ou bien en proposant des dispositifs connectés qui sécurisent le domicile.
L’agriculture est également souvent citée : les projets concernent par exemple des dispositifs d’irrigation connectés pour économiser l’eau, des tracteurs pilotés par GPS ou encore des systèmes pour analyser la qualité des sols et optimiser les plantations, afin de réduire l’usage des pesticides. Dans le nord de la France, une startup a aussi imaginé un boîtier permettant de suivre la consommation de carburant sur un tracteur partagé entre plusieurs exploitants.
Le BTP, avec la construction d’immeubles d’habitation et de bureaux connectés, s’intéresse aussi à l’IoT, en particulier pour optimiser la consommation énergétique et l’entretien des bâtiments, une solution que propose notamment Ubigreen. Sur les chantiers, certaines entreprises utilisent également l’IoT pour tracer le matériel, afin d’éviter les pertes.
La grande distribution, qui s’est familiarisée avec l’IoT grâce à la supply chain, étudie quant à elle des cas d’usages axés sur l’expérience client (magasins sans aucune caisse comme le teste actuellement Amazon, reconnaissance automatique du client grâce à des technologies comme les “beacons”, prise de commande depuis une voiture ou des enceintes connectées…)
Si les cas d’usage imaginés par les entreprises autour de l’IoT sont très nombreux, tous n’ont pas forcément la même valeur pour les entreprises . Avant de se lancer, il est donc important d’évaluer la rentabilité d’un projet, à travers une étude de rentabilité ou business case.
Certaines applications de l’IoT, en particulier dans les trois secteurs cités en début d’article, ont un retour sur investissement facile à mesurer. Prenons un exemple très simple dans le secteur de la logistique : une entreprise utilise 100 chariots roulants d’une valeur de 200 euros. Chaque année, elle subit 10% de pertes sur ce matériel, soit 2000 euros de pertes. Si elle utilise des chariots connectés, avec un coût d’extraction des données de 10 euros par an, en l’espace de six mois, elle peut obtenir un retour sur son investissement.
Quand l’entreprise choisit de développer sa propre solution IoT, un certain nombre de coûts s’ajoutent, notamment les frais de développement et d’acquisition du matériel. Dans ce cas, le retour sur investissement sera d’autant plus simple à obtenir si le projet joue sur le volume. « Nous commençons à voir des projets avec plusieurs millions d’objets reliés au réseau », témoigne Ronan Trébaol. « À cette échelle, le moindre centime gagné se traduit rapidement par des gains tangibles ». A l’heure actuelle, ce type de projet se concentre surtout dans l’industrie, suivie par la grande distribution.
À retenir
L’industrie, les transports et la distribution d’eau et d’énergie sont les premiers secteurs en termes de projets IoT
La santé, l’assurance, le BTP ou encore l’agriculture s’annoncent également comme des secteurs importants
Quel que soit le domaine ciblé, une étude de rentabilité est primordiale avant de se lancer.
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