Comment choisir la bonne startup avec laquelle travailler

Si ETI et grands comptes sont généralement convaincus de l’intérêt que peut représenter une collaboration avec une startup dans le cadre de leur démarche innovation, il n’est pas toujours évident pour eux de sélectionner la jeune pousse avec laquelle travailler. Quelles sont les étapes à suivre pour faire le bon choix ? On fait le point.

Comprendre et formaliser la problématique : des prérequis indispensables

Avant de se demander avec quelle startup elle souhaite collaborer, une entreprise doit d’abord identifier le problème qu’elle souhaite résoudre. Et effet, toutes les entreprises sont confrontées à des problématiques opérationnelles, qu’il s’agisse de tâches à faible valeur ajoutée, inutiles, dangereuses ou particulièrement chronophages, comme le fait de devoir saisir manuellement sur un outil des informations remontant du terrain. C’est sur l’identification et la compréhension de ces problématiques que repose la réussite d’une démarche d’innovation. Pour ce faire, il est donc nécessaire de mener un travail d’audit auprès des équipes opérationnelles.

Une fois cette première étape effectuée, l’enjeu est alors de formaliser les problématiques - en moyenne, un audit en révèle entre 6 et 15 - afin que tous les acteurs concernés par leur résolution soient d’accord sur leurs définitions et leurs dimensions.

• À quelle fréquence se manifestent-elles ? Pourquoi ?
• Dans quelles conditions ?
• Quel impact ont-elles sur le chiffre d’affaires de l’entreprise ?

Ce sont tous ces éléments de réponse qui permettront de prioriser les problèmes rencontrés et d’identifier ceux qui doivent être résolus le plus rapidement.

Si cet exercice de formalisation est souvent difficile à mener, c’est parce que les informations ont généralement du mal à transpercer les différentes couches hiérarchiques de l’entreprise. Faute d’un langage commun entre opérateurs, managers et dirigeants, il n’est pas rare que des désaccords et des incompréhensions subsistent.

Imaginer la solution idéale pour effectuer une veille et un sourcing efficaces

Afin de faciliter la discussion entre toutes les parties prenantes et d’imaginer des solutions aux problèmes identifiés, il peut alors être utile de constituer des groupes de travail rassemblant l’ensemble des personnes constituant la chaîne de valeur associée à une problématique.

Si cette étape est particulièrement importante, c’est parce que ces solutions fictives vont permettre d’identifier un certain nombre de critères qui serviront de base au travail de veille et de sourcing des startups.

Pour repérer les startups dont les solutions se rapprochent le plus de celles qui ont été imaginées, il est ensuite nécessaire d’effectuer une veille approfondie sur la place européenne. L’objectif étant, dans un premier temps, de faire une sélection suffisamment large pour répondre aux trois ou quatre critères incarnant la solution idéale.

Qualifier les potentielles startups partenaires

Une fois les startups sourcées (leur nombre varie selon la précision de la solution recherchée), il faut alors les qualifier, c’est-à-dire évaluer la qualité et estimer les capacités de chacun des projets entrepreneuriaux sélectionnés.

• Quelle est la proposition de valeur de la startup ?
• Quelles sont ses références clients ?
• Quelle est l’efficacité de l’équipe dirigeante ?
• La société est-elle saine financièrement ?
• Est-elle engagée sur un contrat concurrent ?
• La solution peut-elle être déployée rapidement et absorber une forte demande ?

C’est en apportant des réponses à l’ensemble de ces questions qu’une entreprise pourra choisir la bonne jeune pousse avec laquelle travailler.

Afin de sécuriser les collaborations dans lesquelles startups et grandes entreprises s’inscrivent, l’IoT Valley a mis en place des “Ateliers d’étonnement”. Leur objectif ? Accompagner ETI et grands comptes de bout en bout, c’est-à-dire de l’identification des problématiques terrains à la qualification des solutions en passant par la veille et le sourcing.